Qu’est-ce que la Gestalt
La Gestalt est une méthode de psychothérapie humaniste et existentielle, centrée sur la relation.
Sa théorie repose sur une vision du monde, selon laquelle l’individu est inséparable de son environnement et en relation constante avec lui. L’individu agit sur le monde, tout comme le monde agit sur l’individu.
La Gestalt va donc s’intéresser à ce qui se passe entre l’individu et son environnement, à la manière dont l’individu entre en contact avec les autres, mais aussi avec ses propres besoins. Le thérapeute gestaltiste est attentif à la forme que prend la rencontre. « Gestalt » est du reste un terme allemand emprunté à la Gestalt psychologie qui signifie « forme, figure », « mettre en forme ». C’est la figure qui émerge de l’arrière-fond.
Lorsque tout se passe au mieux, l’individu entre en contact avec son environnement de manière spontanée, délibérée et créative.
Mais parfois, les processus de contact sont interrompus en raison de traumatismes ou d’expériences passées dont l’issue a été insatisfaisante. Les émotions se figent, le contact est moins spontané et nous répétons malgré nous des situations qui nous font souffrir.
En mettant l’accent sur la prise de conscience du processus en cours dans l’ici et maintenant, en laissant la place au ressenti sensoriel et émotionnel, en renforçant l’attention à soi et à l’autre, la Gestalt amène à repérer les blocages et à expérimenter de nouvelles manières d’être au monde. Elle accompagne l’individu vers plus de spontanéité, de liberté et de créativité.
La posture gestaltiste
Pour la Gestalt, la relation thérapeutique est une expérience réelle qui a sa propre histoire. Patient et thérapeute s’engagent dans une aventure commune, ils font partie d’une même situation. Le Gestalt thérapeute est là, présent, dans l’ici et maintenant. Il s’immerge dans la relation et porte son attention sur ce qui se déroule en séance entre lui et son patient. Pour comprendre la situation de son client, il s’appuie sur sa propre personne, sur ses sens, sur ses observations et ses ressentis, corporels et émotionnels.
Il observe sans jugement, sans interprétation. Il n’a pas d’a priori, pas d’attente ou de projet à l’égard de son client ; il l’accueille et l’aide à développer la conscience de ce qui se passe.
Ce qui fait la spécificité de la Gestalt, c’est que le thérapeute fait partie du processus, il est dans le « champ ». Le traitement se fait dans l’espace de co-création entre le patient et le thérapeute, là où de nouvelles modalités de contact peuvent être construites. La dimension relationnelle prime sur la dimension intérieure.
Pour la Gestalt, la relation thérapeutique est une expérience réelle qui a sa propre histoire. Patient et thérapeute s’engagent dans une aventure commune, ils font partie d’une même situation. Le Gestalt thérapeute est là, présent, dans l’ici et maintenant. Il s’immerge dans la relation et porte son attention sur ce qui se déroule en séance entre lui et son patient. Pour comprendre la situation de son client, il s’appuie sur sa propre personne, sur ses sens, sur ses observations et ses ressentis, corporels et émotionnels.
Il observe sans jugement, sans interprétation. Il n’a pas d’a priori, pas d’attente ou de projet à l’égard de son client ; il l’accueille et l’aide à développer la conscience de ce qui se passe.
Ce qui fait la spécificité de la Gestalt, c’est que le thérapeute fait partie du processus, il est dans le « champ ». Le traitement se fait dans l’espace de co-création entre le patient et le thérapeute, là où de nouvelles modalités de contact peuvent être construites. La dimension relationnelle prime sur la dimension intérieure.
Dans la pratique, le thérapeute est davantage centré sur le processus que sur le contenu. Son attention porte sur le « comment » plus que sur le pourquoi, sur le « maintenant » plus que sur l’autrefois, sur l’« ici » plutôt que sur l’ailleurs. Ce positionnement engage le thérapeute, qui n’est pas un simple observateur, mais participe à l’actualité de la situation. » |
Bref historique de la Gestalt
L’élaboration de la théorie de la Gestalt thérapie est le fruit d’un travail collectif qui a pris racine en Europe avant la 2ème guerre mondiale avant d’émigrer aux Etats-Unis à la fin des années 40. Sa théorie a été développée par un groupe de personnes qui se sont réunies autour de Fritz Perls et de sa femme Laura.
Fritz Perls est un neuropsychiatre, psychanalyste allemand. Ses différentes rencontres avec des professeurs et des thérapeutes l’ont sensibilisé à une approche globale de l’être humain, ainsi qu’à l’expression du corps et des émotions dans la thérapie.
Son épouse, Laura Posner Perls, est docteur en psychologie et Gestalt-psychologie. Passionnée d’art, de musique, de danse, elle développe une attention particulière au corps et au mouvement (vision holistique de la personne). C’est elle qui va sensibiliser Fritz au courant existentialiste et faire bénéficier la Gestalt thérapie des apports de la Gestalt-psychologie et de la phénoménologie. Elle deviendra elle aussi psychanalyste.
En 1933, le couple fuit l’Allemagne nazie pour la Hollande, avant de s’établir en Afrique du Sud. C’est là qu’ils publient en 1942 leur premier ouvrage, « Le Moi, la Faim et l’Agressivité », avec lequel Fritz se démarque de Freud et de la psychanalyse.
La Gestalt thérapie prend forme à l’arrivée du couple aux Etats-Unis, dans la rencontre avec l’écrivain et philosophe Paul Goodman et un cercle de penseurs, dont Paul Weisz et Isadore From. Ils élaborent ensemble la théorie de la Gestalt et la méthode qui en découle.
En 1951, paraît l’ouvrage fondateur, intitulé « Gestalt thérapie », coécrit par Perls, Hefferline et Goodman.
Le premier institut de Gestalt est fondé en 1952 à New York, peu avant celui de Cleveland. Ce sont surtout Laura Perls et Paul Goodman qui se chargent de transmettre et de former à la Gestalt et qui vont approfondir la recherche clinique qui enracine la théorie gestaltiste.
Fritz Perls prend ses distances, part voyager puis s’installe à Esalen à partir de 1964. C’est là qu’il trouvera une certaine célébrité, notamment à l’occasion du mouvement de contre-culture, qui pousse à la recherche d’authenticité, à la liberté de parole et à l’expression émotionnelle, et de l’essor de la psychologie humaniste.
Dans les années 70, la Gestalt revient en Europe et s’y développe, notamment en Allemagne, en France, en Italie, où plusieurs écoles de formation se sont ouvertes au fil des ans.
L’élaboration de la théorie de la Gestalt thérapie est le fruit d’un travail collectif qui a pris racine en Europe avant la 2ème guerre mondiale avant d’émigrer aux Etats-Unis à la fin des années 40. Sa théorie a été développée par un groupe de personnes qui se sont réunies autour de Fritz Perls et de sa femme Laura.
Fritz Perls est un neuropsychiatre, psychanalyste allemand. Ses différentes rencontres avec des professeurs et des thérapeutes l’ont sensibilisé à une approche globale de l’être humain, ainsi qu’à l’expression du corps et des émotions dans la thérapie.
Son épouse, Laura Posner Perls, est docteur en psychologie et Gestalt-psychologie. Passionnée d’art, de musique, de danse, elle développe une attention particulière au corps et au mouvement (vision holistique de la personne). C’est elle qui va sensibiliser Fritz au courant existentialiste et faire bénéficier la Gestalt thérapie des apports de la Gestalt-psychologie et de la phénoménologie. Elle deviendra elle aussi psychanalyste.
En 1933, le couple fuit l’Allemagne nazie pour la Hollande, avant de s’établir en Afrique du Sud. C’est là qu’ils publient en 1942 leur premier ouvrage, « Le Moi, la Faim et l’Agressivité », avec lequel Fritz se démarque de Freud et de la psychanalyse.
La Gestalt thérapie prend forme à l’arrivée du couple aux Etats-Unis, dans la rencontre avec l’écrivain et philosophe Paul Goodman et un cercle de penseurs, dont Paul Weisz et Isadore From. Ils élaborent ensemble la théorie de la Gestalt et la méthode qui en découle.
En 1951, paraît l’ouvrage fondateur, intitulé « Gestalt thérapie », coécrit par Perls, Hefferline et Goodman.
Le premier institut de Gestalt est fondé en 1952 à New York, peu avant celui de Cleveland. Ce sont surtout Laura Perls et Paul Goodman qui se chargent de transmettre et de former à la Gestalt et qui vont approfondir la recherche clinique qui enracine la théorie gestaltiste.
Fritz Perls prend ses distances, part voyager puis s’installe à Esalen à partir de 1964. C’est là qu’il trouvera une certaine célébrité, notamment à l’occasion du mouvement de contre-culture, qui pousse à la recherche d’authenticité, à la liberté de parole et à l’expression émotionnelle, et de l’essor de la psychologie humaniste.
Dans les années 70, la Gestalt revient en Europe et s’y développe, notamment en Allemagne, en France, en Italie, où plusieurs écoles de formation se sont ouvertes au fil des ans.
Les influences
La Gestalt thérapie tire ses influences de quatre grands courants :
La Gestalt thérapie tire ses influences de quatre grands courants :
La Psychanalyse
La psychanalyse était le principal modèle de psychothérapie à l’époque et la Gestalt thérapie en découle, même si elle a voulu s’en affranchir. Elle lui doit certains concepts. Perls ne partageait pas les mêmes visions que Freud, notamment à propos de la notion de croissance et d’agressivité et s’est démarqué de lui. Dans le monde de l’après-guerre qui avait considérablement changé, les fondateurs ont eu besoin de réviser la psychanalyse, d’intégrer de nouvelles perspectives, une nouvelle manière de regarder l’expérience humaine. Ils ont été influencés par certains dissidents psychanalystes comme Karen Horney, Otto Rank ou Wilhelm Reich. |
La Gestalt-psychologie
Selon la Gestalt-psychologie ou psychologie de la forme, on perçoit les phénomènes comme des formes globales et non comme la juxtaposition d’éléments simples. Le monde est composé de formes significatives que nous appréhendons instantanément en tant que « Gestalt ». Elle induit une vision holistique, globale. Je vois un paysage et non pas une somme d’éléments. Pour comprendre un comportement ou une situation, il faut prendre en compte le contexte global, avoir une vision large. |
L’existentialisme
L’existentialisme est enraciné dans la phénoménologie et ouvre une réflexion sur le sens de l’existence. Il se développe entre les deux-guerres et est porteur d’une autre vision de l’Homme comme être conscient, autonome, capable de choix, partiellement libre et donc responsable. L’Homme est responsable de son existence. L’existentialisme pose les questions de choix, de liberté, de responsabilité, de quête de sens et de finalité, des notions qui s’intègrent dans la perspective gestaltiste. Selon Noël Salathé, la Gestalt est « l’antenne thérapeutique de l’existentialisme ». |
La phénoménologie
La Gestalt-théorie et la phénoménologie se sont développées à la même époque. La phénoménologie est un courant philosophique dont Husserl est vu comme le fondateur et qui se centre sur l’étude des phénomènes et de l’expérience vécue. Le phénomène c’est ce qui apparaît. Ce qui prime c’est l’expérience subjective, le fait d’être conscient de quelque chose. Le seul accès à la réalité du monde est la conscience que nous en avons ici et maintenant. Sujet et monde n’existent pas indépendamment l’un de l’autre, ils sont indissociables. L’accent est mis sur le présent, sur ce qui apparaît d’instant en instant, sur ce qui se déroule dans l’ici et maintenant. Il y a une alternance continue de formations de figures sur des fonds, quelque chose émerge pour disparaître ensuite dans le fond. Ce qui est juste à un moment donné ne l’est plus l’instant d’après. La phénoménologie a pour tâche d’observer et décrire ce qui émerge, ce qui se passe et comment cela se passe. |
Les concepts fondamentaux de la psychothérapie gestaltiste sont d’ordre philosophique et esthétique plutôt que technique. Il s’agit d’une approche existentielle-phénoménologique qui, à ce titre, est expérientielle et expérimentale. |
apsG
Association professionnelle suisse des Gestalt thérapeutes
Rue de Lausanne 39
1201 Genève
[email protected]
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